Un confrère écrit à st Vincent qu’il n’est bon à rien, qu’il n’est pas à la hauteur de sa charge etc. La réponse de notre fondateur peut fortement enseigner ceux et celles qui ont tendance à se sous-estimer ou qui sont pris par quelques tiraillement à la dépression. St Vincent de fait pas de la méthode Coué mais il invite à nous appuyer sur bien plus grand que nous. Aller chercher la force vive qui nous habite. Une force qui continue à alimenter notre réflexion sur l’espérance. Osons avancer vers ce mystère qui nous invite à grandir.
Monsieur,
La grâce de Notre-Seigneur soit avec vous pour jamais !
Il y a déjà bien des jours que j’ai reçu réponse de vous, et je suis encore plein de la consolation qu’elle m’a procurée, voyant les sentiments que vous avez de vous-même, qui sont très nécessaires en l’emploi que Dieu vous a donné, en l’absence de M. Gautier. Je suis très reconnaissant à sa divine bonté des lumières qu’elle vous départ, et la supplie d’accomplir en vous ses desseins éternels. Mais vous savez, Monsieur, que cette défiance de vos propres forces doit être le fondement de la confiance que vous devez avoir en Dieu, sans laquelle nous nous trouvons souvent pires que nous ne pensions être ; et avec icelle on fait beaucoup, ou plutôt Dieu fait lui-même ce qu’il prétend de nous. N’arrêtez donc plus votre vue à ce que vous êtes, mais regardez Notre-Seigneur auprès de vous et dans vous, prêt à mettre la main à l’œuvre si tôt que vous aurez recours à lui, et vous verrez que tout ira bien. Pensez-vous que, puisque l’ordre de sa providence vous a établi en cette charge, il ne vous donne pas aussi les grâces convenables pour la bien faire, si, pour son amour, vous l’entreprenez courageusement ? N’en doutez point, Monsieur, non plus que de la sincère affection que mon cœur a pour le vôtre, qui est telle que je ne puis vous l’exprimer. Dieu vous la fasse connaître, s’il lui plaît, et veuille vous remplir de plus en plus de son esprit pour le répandre par vous dans les âmes que vous conduisez, et pour la plus grande sanctification de la vôtre !
J’embrasse en esprit toute la famille et suis, en l’amour de Notre-Seigneur, Monsieur, votre très humble serviteur. III,132-133
- Mets toi sous le regard du Christ. Imagine l’amour qu’il a pour toi. Nourris toi en.
- Regarde les responsabilités que tu as. Découvre les forces et capacités qui les ont accompagnées pour que tu les assumes.
- Laisse monter une action de grâce pour le chemin que tu as déjà parcouru.
- Demande la grâce d’entrer plus avant dans cette intimité de Dieu.