En ces jours-ci on nous venons de fêter les 10 ans de béatification de sœur Marguerite Rutan, victime, guillotinée au moment de la révolution, voici un texte fort de notre fondateur sur ce qu’est le martyr (signifiant : le témoin) (voir article précédent). Il est plein d’enseignement et nous permet de revisiter notre manière d’être témoin de l’amour du Christ en notre monde.
Une fille viendra de cent ou de six-vingts lieues, de Flandre, de Hollande, pour se consacrer à Dieu dans le service des plus abandonnées personnes de la terre n’est-ce pas aller au martyre ? Oui sans doute. Un saint Père dit que quiconque se donne à Dieu pour rendre service au prochain, et souffre volontiers tout ce qui s’y rencontre de difficile est martyr. Les martyrs ont-ils plus souffert qu’elles ? Nenni sans doute, car avoir la tête tranchée, c’est un mal qui passe vite. S’ils ont enduré de plus grands tourments, encore n’étaient-ils pas de longue durée, ils étaient incontinent terminés par la mort. Mais ces filles-là qui se donnent à Dieu dans votre Compagnie, c’est pour être tantôt parmi des malades remplis d’infection et de plaies et souvent d’humeurs fâcheuses tantôt avec de pauvres enfants à qui il faut tout faire parmi de pauvres forçats chargés de chaînes et de déplaisirs, et elles viennent sous la conduite de personnes qu’elles ne connaissent point, pour être, dans toutes ces manières d’emplois, sous leur obéissance. Et vous n’estimeriez pas ces filles dignes de respect ! Ah ! elles le sont au delà de tout ce que je vous saurais dire, et je ne vois rien de semblable. Si nous voyions sur terre la place par où un martyr est passé nous n’en approcherions qu’avec respect et nous la baiserions avec grande révérence ; et nous pourrions mépriser nos sœurs, qui sont des personnes que Dieu conserve et fait subsister dans le martyre ! O mes chères filles, ayons-les en haute estime, gardons-leur cette estime, quoi qu’il puisse arriver, et regardons-les comme martyres de Jesus-Christ, puisqu’elles servent le prochain pour son amour. IX 270
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De quelle manière je vis intérieurement les aspects difficiles de mon travail ?
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Est ce que j’offre dans ma prière mes relations difficiles ?
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Que ce passe-t-il en moi lorsque je suis témoin de personnes qui prennent vraiment sur eux pour rester aimables vis de personnes difficiles de relation ?
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Est ce que j’arrive à me mettre au service de l’autre d’une manière désintéressée ?