voici en ce jour deux homélie, la première quelque peu décousue en version audio =>
quel lien entre nous en l’éternité
l’autre en version écrite sur les enseignements de Jésus sur la vie éternelle:
Frères et Sœurs,
Quand on inhume un proche, tel un père, une mère ou un fils ou une autre aimée et dont le départ nous blesse à jamais, quand un village ou une région se mobilise pour mettre l’émotion en commun, on se trouve avec un choc qui s’incruste et semble s’accrocher pour toujours à nos pensées. Une pensée obsédante, une pensée qui devient comme sans réponse : en finira -t-on, un jour avec la mort ? Frères et Sœurs. Voilà des propos de bien de circonstances, après la journée des défunts du 2 novembre et la visite aux cimetières… Providentiellement, Jésus répond et son enseignement concerne notre foi chrétienne»
- Jésus ne réponds pas à la question volontairement stupide et faussement naïve des Sadducéens ; Il ne veut pas se laisser enfermer dans une concepti on matérialiste de la vie après la résurrection. Il ne veut pas laisser croire que la résurrection sera conçue comme une réanimation de notre corps avec ses possibilités humaines d’aujourd’hui, comme si le ciel serait la suite de la terre, soucis et malheurs en moins…
Sa réponse vient en deux vagues :
Pour lui, il y a d’abord une différence radicale entre la vie terrestre et la vie nouvelle dont on hérite à la résurrection. Dans ce monde-ci, les humains engendrent et meurent : la sexualité assure la survie de l’espèce. Ceux que Dieu, lors du jugement, juges dignes d’entrer dans le monde qui vient, et qu’il ressuscite, ne connaîtront plus la mort ; l’immortalité supprime donc la procréation. « Ils sont semblables aux anges ». Ils seront, à la résurrection, re-crées en quelque sorte, transformés radicalement; « fils de Dieu » pour toujours, c’est-à-dire le plus semblable à Dieu possible; ils naîtront à la condition céleste, en présence du Dieu vivant . Pour toujours. Ce face à face sera source de bonheur bien supérieur à tout ce qui peut être joies de la terre!
Deuxième vague de réponse de Jésus : cette résurrection ne fait aucun doute : Le Dieu du salut en Christ est le Dieu des vivants ; c’est la vie qui Le passionne ; ce sont les vivants qui L’intéresse, comme Abraham, Isaac et Jacob ; Dieu a fait alliance avec eux et Il ne va pas leur retirer sa fidélité ; Ainsi Jésus nous dit-il que la Mort ne détruit pas la vie que son Père donne et qu’Il ne peut retirer celle-ci à ses amis . Ceux qui choisissent de vivre pour Lui choisissent la vie avec Lui, et Il leur promet une vie au-delà de toute mesure humaine et qui surpassera leur attente.
- Il en va ainsi de nous, Frères et Sœurs.
Notre plus grande espérance est d’être promis à la Résurrection. Nous sommes attendus par la Vie et une Vie bien différente de celle que nous connaissons maintenant. Tout sera « autre » avec des réalisations qu’aucune réalité humaine ne peut laisser supposer… De tout petits signes sont notés dans la nature ; celle-là dort, quand au printemps, la verdure surgira de la branche morte ou quand le papillon s’envolera, magnifique et léger, paré de sa seule beauté, en abandonnant sur la pierre son enveloppe de chenille. Pourquoi mettre une barrière à la puissance de Dieu? S’Il fait sur terre ces petites transformations, laissons-Lui le plaisir d’en accomplir de plus grandes quand Il le voudra et de la manière dont Il le voudra ; notre seule attitude est de confiance et de d’attente joyeuse, en sachant, dans la foi, que le plus beau est à venir. C’est même dans les heures les plus douloureuses et décapantes de notre existence, ce qu’on appelle pudiquement le grand âge ou la maladie, que se prépare notre mutation, la métamorphose de notre être de ressuscité. C’est pour cela qu’il est toujours bon de parler de Pâques quand on aborde cet ultime chapitre de notre vie. Un bonheur m’attend, supérieur à toute joie humaine. Quelle chance pour le chrétien, d’être tendu vers cet » ailleurs » d’allégresse et de gloire !
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Alors, dès ici-bas deux attitudes spirituelles nous entrainent sur cette route de Résurrection : croire comme les sept Martyrs d’Israël en cherchant le réconfort aux infortunes présentes dans la confiance et la prière .
Enfin aimer tout ce qui m’introduit déjà dans le domaine de la Résurrection : le beau, le vrai, le noble, le grand , le pur, le sublime, l’infini. En agissant ainsi, je prépare mon cœur à entrer dans le sillage du Christ ressuscité.
Dieu nous aime ; il aime que je vive ; pourquoi ne voudrait-il pas pérenniser cette vie, comme celle de son Fils en qui il nous chérit ?
« Je crois, Seigneur, que mon Rédempteur est vivant
et qu’au dernier jour, je surgirai de la tombe.
Le jour viendra où dans ma propre chair,
je verrai Dieu, mon Rédempteur ». AMEN.
J-P Renouard c.m.